Des collines de Thun aux glaciers de la Jungfrau.
J’ai déjà pu emmagasiner quelques heures et faire de beaux vols ce début de saison. Depuis un moment j’aimerai décoller d’un petit site prés de chez moi, raccrocher les hautes montagnes et revenir à la maison. Le printemps est la meilleure période pour ce genre de vol, il y a une bonne instabilité dans les basses couches et les brises ne sont pas encore fortes.
Aujourd’hui je ne vais pas faire un tour en bateau, mais une petite montée en bus suivi d’un grand tour du lac de Thun.
Je commence à prendre l’habitude d’aller sur les sites de décollage en bus ou en train et de rentrer en volant. Départ pour Heilgenschwendly et le petit site d’Haltenegg, 300m au-dessus de Thun. J’en ai pour une vingtaine de minutes en bus, puis 10 minutes à pied.
J’arrive tôt, un peu optimiste sur le départ de l’activité thermique. Je vais devoir patienter une heure avant de pouvoir décoller et monter.
L’extraction du site et la prise d’altitude a été la partie la plus difficile du vol. Mais là c’est gagné, je ne redescendrai plus…
Objectif, le pied de la Jungfrau dans la vallée de Lauterbrunnen.
Je laisse derrière moi le lac de Thun.
Passage rapide à Interlaken, ou je suis sensé travailler… Mais dû à la crise du Covid je vais encore attendre un bon moment.
Eiger, Mönche, Jungfrau, les sommets sont à 4000m. Il y a encore beaucoup de neige et de glace. Je suis au pied de la Jungfrau au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Ici les thermiques sont bien plus forts qu’à Thun 🙂 et les plafonds à plus de 3000m.
Sur le retour je fais mon plus haut plafond à 3300m.
Je suis assez haut pour rentrer à Thun.
Je termine bien la partie la plus importante du vol, « l’attérrissage », en posant au bord du lac à coté de la maison.
Quelle belle balade! Je confirme, je suis vraiment bien réglé, j’ai de très bonnes sensations en l’air ce début de printemps, et mon matériel est comme moi! Je partage avec mon Enzo 2 S une cinquième saison de vol, je la connais sur le bout des doigts. Elle est extrêmement maniable en thermique surtout dans les petites conditions et permet de bien centrer les toutes petites bulles et de suivre leurs dérives jusqu’au plafond. Sa performance est encore suffisante pour le cross bien que ce soit un modèle de 2014! Si je continue de voler à ce rythme je vais devoir la changer en fin d’année. Ma sellette est neuve, une Lightness 3 qui ne me change pas beaucoup de la #2 que j’ai volé pendant 8 années. Mon parachute de secours n’a pas été sortie « en vol » de son container depuis que j’ai arrêté mon travail de pilote-test. Mais il est fraîchement et proprement replié. Et c’est très bien comme ça!